FRAGMENTS
Diffusion http://fragments-diffusion.chez-alice.fr/ Le
site de Janpier Dutrieux dédié à la promotion d’une économie
créditrice, dans le cadre de la pensée fédéraliste. Il propose une réforme financière ayant
pour objet de rendre le crédit social, et de repenser la distribution des
revenus au service de l’homme, de l’humanité, et de leurs corps
intermédiaires. °°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°° |
Inventaire
des tiroirs : |
Le RSA en question : Cachez-moi ces “salauds de pauvres” que je ne saurais voir ! Le
RSA (revenu de solidarité acrive) devrait entrer en viheur en 2009. Notre analyse : Un
impôt négatif qui ne pourra supprimer la pauvreté monétaire. Il constera à
faire financer par l’Etat les bas salaires. Cependant, Le RSA confirme
cependant l’avancée de la réflexion autour d’un revenu additionnel au revenu
du travail. Il reste sans doute un long travail avant
de faire avaliser l’idée d’un dividende familial, de mutualisation,
inconditionnel et universel, distribué à tous, indépendamment des revenus du
travail et du capital. Il reste encore un plus long travail avant de faire admettre
l’idée de son financement par une réforme du crédit (cf plus bas Notre
thèse en 3 mots : Pour une économie créditrice, le crédit social, notre tiroir Une économie créditrice et la
vidéo de Paul Grignon.). Mais l’avenir appartient aux hommes de bonne volonté…. Pour en savoir plus sur le RSA : Le RSA en question : Cachez moi ces salauds de
pauvres... °°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°° |
Pourquoi la crise financière, économique, et sociale ? Comment en est-on arrivé là ? Dans l’attente de notre prochain édito
sur l’analyse et la suite de cette crise, nous invitons nos visiteurs à
regarder la vidéo pédagogique et ludique de Paul Grignon, artiste
vidéographe : L'Argent Dette de Paul Grignon à http://vimeo.com/1711304 Vous y trouverez, en vous divertissant,
les explications de base à toutes les ruées bancaires, crises boursières, et
crises systémiques.
L’édito 10.2008 : en cours Il fera suite à : La crise des
crédits immobiliers subprimes La crise des crédits subprimes a déferlé et se répand depuis la fin 2007
sur les économies mondiales. Les crises financières ne datent pas d’hier mais
c’est la première grande crise systémique bancaire qui trouve son origine
dans les crédits des ménages. Cette crise souligne l’obséquieuse
obligeance des Banques centrales à l’égard des organismes de spéculation et
d’un système de duplication monétaire frauduleux, alors qu’inversement, elles
répugnent à financer l’activité économique et les investissements à long
terme, souvent publics (de recherche, développement durable et logement) que
ce siècle nous impose. Ceci explique la distorsion croissante
entre l’économie réelle, qui stagne, et l’économie financière, qui enfle et
rafle le crédit. Ainsi, la BCE nourrit l’inflation des marchés financiers,
les opérations de levier, la spéculation sur les marchés immobiliers mais
s’avère incapable de rendre à la monnaie sa fonction initiale de faciliter
l’activité économique. Notre
proposition : Il faut
rendre aux Etats et à leurs Banques centrales le monopole naturel et
historique de création monétaire. Pour en savoir plus : |
Pour
aller plus loin que la vidéo de Paul Grignon : Crédit bancaire et marchés financiers
internationaux Comment et pourquoi les banques secondaires (ou
commerciales), en créant de la monnaie bancaire ex nihilo (crédit) se mettent au service des marchés
financiers au détriment des citoyens, entrepreneurs ou consommateurs. Analyse des
principaux opérateurs, des marchés et des instruments d’ingénierie
financière (titrisation, arbitrage, effet de levier). Rentabilité économique et rentabilité financière,
ou comment se creuse le fossé entre l’économie financière et l’économie
réelle. Spéculation et bulle spéculative. En définitive on comprendra que les changes
flottants, l’économie de marchés financiers et la création monétaire bancaire
encouragent les comportements spéculatifs. Pour en savoir plus : Crédit
bancaire et marchés financiers internationaux °°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°° |
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Et
des anciennes études toujours
d’actualité : Démocratie
participative contre démocratie représentative Le
modèle démocratique actuel est représentatif. On élit une personne que l’on
charge de représenter l’intérêt général, indépendamment de notre propre
intérêt. La démocratie directe, à l’inverse, permet à chacun de défendre son
point de vue. Vaste sujet ! Et la démocratie participative ?
Peut-elle refonder la société et ses corps intermédiaires ? De la dissociété
à la société de progrès humain. Notre
société souffre d’entropie quand elle se distord en agrégats d’égoïsmes qui
ruinent la coopération et l’empathie – c’est la dissociété - ou s’aligne sur
un altruisme idéalisé qui nie ses éléments et les fonde dans l’ensemble –
c’est l’hypersociété. Nous sommes, en quelque sorte, enfermés dans des
attitudes résilientes qui nous font accepter l’inacceptable et croire que
c’est la meilleure solution. Analyse de l’ouvrage de Jacques Généreux (2007) La Taxe carbone progressive pour limiter
les dégats Comment préparer la transition énergétique, le
changement climatique ? Anticiper, provisionner et lisser les hausses futures de l’énergie carbone. Une
solution européenne pour la planète. La proposition de loi organique n°157 Des
idées pour financer la relance économique et la mutation énergétique. Une
proposition de Tovy Grjebine. A
reprendre d’urgence. 06.2007 :
A propos de la TVA sociale On va en
reparler en 2008. Pérenniser la répartition sociale, soutenir l’emploi.
Avantages et inconvénients. Ou comment se
mettre au service du capitalisme financier sans le savoir. |
Ouvrage en ligne : Les ouvriers de la onzième heure Document d’environ 200 pages papier (1998). Propositions de réformes financière et
institutionnelle. L’ouvrage se propose de revisiter le système
monétaire du crédit social de C.H. Douglas en s’appuyant sur une analyse des
travaux de Maurice Allais. De nombreuses curiosités (la Parabole des
Ouvriers envoyés à la vigne commentée par P.J. Proudhon, le crédit Social et la doctrine catholique,
d’après une commission d’études de 1939, l'apologue de Socrate et le
banquier, l’apologue de Robinson selon Gesell.) Une étude sur l’usure à travers le temps et la
réponse du droit islamique à
l’illégalité de la riba. Une seconde partie s’articule autour d’une
réforme fédérale articulée autour de l’atelier et de la commune, évocations
des thèses de P.J Proudhon et de Hyacinthe Dubreuil.. Pour en savoir plus : Les ouvriers de
la onzième heure
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Faites
un tour par nos archives : Critique du libéralisme ou réforme du capitalisme La décentralisation en termes de production,
d'investissements et d'équilibre. Une idée neuve : la
remise jubilaire des dettes et des créances. Pour visiter les thèmes : Fragmentelles et archives °°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°° |
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Notre thèse en 3 mots : Pour une économie créditrice,
le crédit social L'économie créditrice est une économie
libératrice, promise à succéder à l'économie d'endettement et à l'économie de
marchés financiers qui emprisonnent l'humanité. A chaque production nouvelle
correspond une nouvelle génération monétaire émise par la Banque centrale, et
à chaque consommation correspond une annulation de cette génération. La
monnaie de crédit social se substitue à la monnaie de crédit bancaire émise
ex nihilo par les banques commerciales. La Banque centrale retrouve ainsi
l'exclusivité de la création monétaire. Les prêts consentis pas les Banques
commerciales, secondaires, sont alors obligatoirement financés par l'épargne
déposée de terme aussi long, ou, à défaut, par des emprunts de terme aussi
longs, effectués sur le marché monétaire. « Il est
aujourd'hui, pour le moins paradoxal de constater que, « lors que
pendant des siècles l'Ancien Régime avait préservé jalousement le droit de
l'Etat de battre monnaie et le privilège exclusif d'en garder le bénéfice, la
République démocratique a abandonné pour une grande part ce droit et ce privilège
à des intérêts privés » soulignait Maurice
Allais, prix Nobel d'économie 1988 (L'impôt sur le capital et la réforme
monétaire, Hermann 1976) Le crédit social alimente le circuit
économique de la production à la consommation et se répartit auprès des
agents économiques (ménages, entreprises, Etat) en utilisant trois techniques
de distribution non marchande complémentaires : 1- en distribuant à tous les citoyens des
dividendes familiaux. Ce sont des revenus inconditionnels, indépendants des
autres revenus perçus. Ils augmentent le pouvoir d'achat de chacun, qu'ils
aient ou non un emploi rémunéré, qu'ils soient jeune ou âgé, actif ou
inactif, riche ou pauvre. Ils réduisent les écarts de revenus et améliorent
la cohésion sociale. Leur pouvoir d'achat est annulé périodiquement par une
reprise monétaire sur chaque vente et redistribué auprès de tous. Ainsi, ce
pouvoir d'achat collectif n'est pas cumulable et reste circonscrit à la
consommation des biens et services produits. 2- en compensant des ajustements sociaux.
Les prix de certains biens et services peuvent être ajustés afin de les
rendre accessibles à tous. Ainsi, quand la valeur d'usage s'éloigne de la
valeur marchande, des ajustements sociaux peuvent être nécessaires. Ils seront compensés
par des crédits sociaux dont le volume, la durée et l'éventuel renouvellement
seront déterminés par contrats. Ce pouvoir d'achat sera annulé comme
précédemment après consommation du bien ou service concerné par une reprise
monétaire sur l'ensemble de la consommation. 3- en finançant des investissements
collectifs durables. L'éligibilité des investissements à un financement par
crédit social sera assujettie à des critères sociaux, économiques et
environnementaux, notamment de développement durable, d'usage collectif ou
social, d'amélioration ou d'enrichissement du patrimoine national. Ce pouvoir
d'achat sera amorti par la croissance économique. Le montant du dividende familial sera
déterminé par la loi pour que personne ne soit en dessous du seuil de
pauvreté monétaire. Les contrats d'ajustements sociaux et de financements
d'investissements durables par crédits sociaux seront établis par les
organisations diverses d'administrations locales. °°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°° |
Economistes d’hier et d’aujourd’hui. Ils ont écrit : « Dans le cas de la création
monétaire l’avantage serait toujours pour ceux qui émettraient la monnaie de
crédit ; et comme le gouvernement représente la nation, la nation aurait
épargné l’impôt, si elle, et non la banque, avait fait elle-même l’émission de
cette monnaie... Le public aurait un intérêt direct à ce que ce fût l’Etat,
et non une compagnie de marchands ou de banquiers, qui fit cette
émission ».(David Ricardo, Principes d’économie politique) « La puissance d'argent fait sa
proie de la nation en temps de paix et conspire contre elle en temps
d'adversité. Elle est plus despotique que la monarchie, plus insolente que
l'autocratie, plus égoïste que la bureaucratie. (...) Les groupes financiers
et industriels sont devenus tout puissants, il s'ensuivra une ère de
corruption aux postes élevés et la puissance d'argent du pays cherchera à
prolonger son règne en utilisant les préjugés du peuple jusqu'à ce que la
fortune soit concentrée en un petit nombre de mains et la république
détruite »( Abraham Lincoln). « Qu’est-ce
que le crédit, sinon le simple pouvoir d’acheter en échange d’une promesse de
payer ? La fonction d’une banque ou d’un banquier est d’acheter des
dettes avec des promesses à payer.... La pratique seule du crédit amène ainsi
par l’abus qu’on est porté à en faire, aux crises commerciales.... Le crédit
est le principal moteur, il donne l’impulsion ; c’est lui qui, par la
signature d’un simple effet de commerce, d’une lettre de change, donne une
puissance d’achat qui parait illimitée. »( Clément Juglar, Les
crises commerciales). « Le
fait de faire revivre maintenant l’ancien système de couverture intégrale des
dépôts (...) empêcherait effectivement l’inflation et la déflation suscitées
par notre système actuel, c’est-à-dire stopperait effectivement la création
et la destruction irresponsables de monnaie par nos milliers de banques
commerciales qui agissent aujourd’hui comme autant d’instituts privés
d’émission (...). L’essence
du plan 100 % monnaie est de rendre la monnaie indépendante des prêts, c’est
à dire de séparer le processus de création et de destruction de monnaie du
prêt aux affaires » (Irving Fisher, 100 % money). « Le
jugement éthique porté sur le mécanisme du crédit bancaire s'est profondément
modifié au cours des siècles. (...) A l'origine, le principe du crédit
reposait sur une couverture intégrale des dépôts. (...) Ce n'est que vers le
XVII e siècle, avec l'apparition des billets de banque, que les
banques abandonnèrent progressivement ce principe. Mais ce fut dans le plus
grand secret et à l'insu du public » (...) «'En abandonnant au secteur
bancaire le droit de créer de la monnaie, l'Etat s'est privé en moyenne d'un
pouvoir d'achat annuel représentant environ 5,2 % du revenu national » (Maurice
Allais, Prix Nobel d’économie 1988, La réforme monétaire 1976). « Je
prétends que, dans la conjoncture actuelle, à condition d’entourer
l’opération de garde-fous, l’émission de monnaie ex nihilo par la Banque de
France, sans qu’existe aucune créance en contrepartie, est indispensable pour
sortir notre économie de son anémie. (...) Il s’agirait de fournir aux
ménages un pouvoir d’achat supplémentaire, qui n’alourdisse en rien les coûts
de production. (...) Cette monnaie ne pourrait être remise au Trésor, ce que
les accords européens interdisent. (...) C’est donc directement aux habitants
du territoire français que la monnaie créée devra aller. (...) Le mot
capitation désignant un impôt uniforme prélevé par tête d’habitant,
l’allocation versée serait une capitation inversée. (...) 1000 ou 2000 frs.
seraient versés à toute personne résidente, quel que soient son âge et ses
revenus. La Banque (centrale) réserverait le droit de renouveler ou non
l’opération si la conjoncture le demande » (Jean-Marcel Jeanneney, Fondateur
de l’OFCE, Ecoute la France qui gronde - 1995). « On
pourrait avoir une productivité plus grande des secteurs tertiaires, et
générer en aval du pouvoir d’achat, si l’on avait plus de demande en amont.
Mais la dite demande suppose déjà du pouvoir d’achat. Il faut donc
qu’intervienne une demande exogène pour que reprenne la croissance, et que
(...) lorsqu’une injection de monnaie de la Banque centrale paraît
opportune au Conseil de la Politique Monétaire, que les modalités en soient
étudiées entre ce dernier et le Gouvernement, étant entendu qu’elles
pourraient viser à stimuler la demande privée aussi bien que la demande
publique » (Jacques Méraud, Fondateur du CERC, Le Monde du
5/08/1997 et du 02/09/97).. |
Correspondance : janpier.dutrieux@worldonline.fr |