L’Europe, racines et identités :

Une étude du Cardinal Ratzinger (Benoît XVI).

 

Le dernier livre du Cardinal Joseph Ratzinger, nouvellement Benoît XVI, paru cet été 2005 traite de l’Europe [1]. Le Cardinal y reprenait une série de conférences données ces dernières années, retravaillées « en tenant compte des problèmes fondamentaux que posait la Constitution européenne ». Huit chapitres en trois parties offrent une vision pluridisciplinaire de « l’Europe, de ses fondements, aujourd’hui et demain ». Cet article souligne les approches utiles et nécessaires à notre réflexion sociale et économique.

 

Aux origines de l’idée européenne.

Qu’est ce que l’Europe ? L’Europe est essentiellement un concept culturel et historique et accessoirement un continent, un concept géographique. C’est en effet Hérodote (484-425 avant JC) qui le premier a défini l’Europe comme concept géographique par opposition au monde perse. Les mondes grec et romain furent ainsi à l’origine de la future Europe dont les frontières entouraient la Méditerranée. Puis l’arrivée de l’Islam au VIIe siècle établit ses frontières à travers la  méditerranée tandis que ses limes reculaient au nord et à l’est. De nouveau, l’ensemble des Etats en formation s’est défini comme le « permanent Sacrum Imperium Romanum ». Sous le règne de Charlemagne, cet ensemble s’identifia au concept de l’Europe. Cette idée s’atténua au cours des siècles suivants, puis réapparut à l’époque moderne, sans doute face au péril turc, et s’imposa au XVIIIe siècle.

 

Une laïcité bien comprise face à l’orgueil humain.

Mais à côté de l’Europe latine d’Occident se développait également une Europe non occidentale, l’empire romain d’Orient. Bien que ces deux mondes n’en forment qu’un seul, « par l’héritage commun de la Bible et de l’Eglise primitive », « par la même idée commune de l’Empire », par la communauté d’idées et de droit, ils se distinguaient notamment par l’écriture et la constitution ecclésiastique. Une différence plus profonde existait cependant entre ces deux mondes. A Byzance, l’Empire et l’Eglise s’identifiaient l’un à l’autre. L’empereur était aussi chef de l’Eglise, et se concevait comme « représentant du Christ » conformément à la figure de Melchisédech qui était roi et prêtre (Gn14,18). De son côté, le pape Gélase I (492-496) exprimait sa vision des pouvoirs face à la typologie byzantine de Melchisédech en rappelant que seul le Christ détient la totalité des pouvoirs. « Celui-ci, en raison de la faiblesse humaine (orgueil) a séparé, pour la succession des temps, les deux ministères, afin que personne ne s’en enorgueillisse ». Vanité des vanités, tout est vanité et poursuite du vent (Ecclésiaste). Cette séparation des pouvoirs sera d’une extrême importance dans la postérité de l’Europe. Elle sera à l’origine de la laïcité. Le cardinal Ratzinger nous rappelle ainsi que « La foi chrétienne (qui suit) la voie ouverte par Jésus a repoussé l’idée de la théocratie politique. Elle a promu la laïcité de l’Etat où les Chrétiens vivent librement avec ceux qui partagent d’autres convictions. »

 

La vanité des nations

Sans doute, dès la fin du Moyen Age, le Sacrum Imperium était en voie de disparition. Il fut cependant maintenu par les savants et le monachisme, entre les ailes romaine et byzantine de Rome et Moscou. Plus tard, il souffrit des divisions du monde protestant, des Lumières, sorte de nouveau « lime culturel », de la Révolution française, dans lesquelles la dimension spirituelle sans laquelle l’Europe n’aurait pu se former se disloqua. L’Histoire ne fut plus considérée « à partir d’une idée de Dieu qui la précède et lui donne consistance », l’Etat règne désormais sur la rationalité et la volonté du citoyen. Chrétiens et Laïcs se séparèrent. Le sujet de l’Histoire devenu pluriel, les grandes nations européennes s’estimèrent chargées d’une mission universelle. Cela eut pour conséquence explosive et dramatique les guerres fraternelles que nous avons douloureusement endurées au siècle désormais écoulé. Vanité des vanités, tout est vanité et poursuite du vent.

Cette séparation entre Chrétiens et Laïcs est également consécutive à l’esprit moderne productiviste et utilitariste qui, comme le rappelle J. Ratzinger à la fin de l’ouvrage, « a souvent considéré que  les croyants, comme  ceux qui proclamaient la Parole, craignaient peut-être que trop penser à l’au-delà entraîneraient les chrétiens à négliger le monde et ses réalités historiques concrètes. On dirait que, depuis des siècles déjà, on aurait pu mieux vivre, de façon plus humaine, si les chrétiens n’avaient pas vécu comme s’il fallait fuir le monde .» On pouvait penser que le croyant qui attend la vie éternelle ne fait pas avancer la vie économique. Mais, souligne le Cardinal, « l’égale valeur des talents qui nous a été confiés nous montre que le Seigneur ne nous a pas appelés à une confortable tranquillité, il nous a plutôt appelés à faire fructifier ce talents (cf Mt 25, 14-30). »

Aujourd’hui, alors que l’Europe se reconnaît et veut s’affirmer, elle semble devenue intérieurement vide par « une crise qui compromet sa vie ; on veut la pallier par des transplantations qui ne peuvent, finalement, qu’abolir son identité. A cette diminution de ses forces spirituelles fondamentales correspond le fait que sur le plan ethnique, l’Europe semble en voie de disparition ».

 

Socialisme et Doctrine Sociale de l’Eglise.

Au XIXe siècle, les excès de l’individualisme engendrèrent, par réaction,  un nouveau modèle de société : le socialisme, qui se divise en deux branches, l’une totalitaire, l’autre démocratique. Le socialisme totalitaire sombra mais le matérialisme qui animait le marxisme persiste toujours dans l’évanescence des valeurs morales intangibles qui peut conduire à l’autodestruction de la conscience européenne. Le socialisme démocratique fut cependant comme « un salutaire contrepoids aux positions libérales radicales qu’il a enrichies et corrigées. En Angleterre comme en Allemagne, les catholiques étaient plus proches des socialistes que des conservateurs et des libéraux. « Sur bien des points, le socialisme démocratique était, et reste, proche de la doctrine sociale catholique ; en tout cas, il a considérablement contribué à la formation d’une conscience sociale », écrit le Cardinal Ratzinger.

Sans entrer dans un débat qui n’est pas de sa compétence sur la Constitution européenne, il rappelle trois valeurs essentielles à la dignité humaine qu’il convient de protéger :

1- Les droits humains et les dignités humaines doivent être présentés comme valeurs, précédant toute juridiction d’Etat.

2- L’identité européenne se manifeste dans le mariage et la famille.

3- Le respect à l’égard de ce qui, pour l’autre, est sacré au sens le plus élevé [2].

 

Pourquoi un retour de l’Europe ?

Plusieurs raisons peuvent concourir à cette renaissance de l’idée européenne. Tout d’abord, à l’origine de la construction européenne, face aux nationalismes, sources de divisions  et aux idéologies hégémoniques, « il ne fait aucun doute que, pour les pères fondateurs de l’unification européenne, l’héritage chrétien était considéré comme le moyen de cette identité historique ».

Mais à côté de cette dimension, une autre motivation résultait de la perte d’influence de l’Europe sur le monde depuis la fin du système colonial alors que les Etats-Unis, le Japon et l’URSS dominaient la scène mondiale. La construction européenne s’orienta alors vers un projet de puissance économique qui génère « une sorte de nouveau système de valeurs ». Ce dernier doit sans doute être mis à l’épreuve, mais  encombré par le dogme libéral du progrès, il apparaît comme l’ultime produit de la lutte des classes. Ce dogme libéral du progrès favorise ainsi l’émergence d’une nouvelle loi morale : « est bon ce qui favorise cet état de bonheur ; est mauvais ce qui s’y oppose. (…) Ainsi, l’homme dispose de l’homme comme d’un produit (…). La souffrance doit disparaître, la vie doit n’être qu’agréable. »

                                                                                                         

Quelle action politique : assurer un règne de l’homme qui soit juste

Comment envisager le rôle de la politique ? Une réflexion doit pouvoir s’engager à partir de l’opposition conceptuelle « conservateur-sauveur » qui recouvre deux visions différentes de l’activité politique et éthique.

- La vision statique, conservatrice, se trouve dans l’univers chinois, l’ordre du ciel, c’est le Tao, la loi de l’être et de la réalité. Quelque chose d’analogue s’exprime cependant dans le concept indien du dharma. Cette vision est relativisé dans le bouddhisme qui considère le monde comme un cycle de souffrances.

- La vision dynamique est davantage présente dans la foi d’Israël. Celle-ci, par l’Alliance entre Dieu et Noé connaît ainsi une sorte d’ordre cosmique mais « ce n’est plus l’éternellement immobile ; le demain, le futur apparaît comme le lieu du salut ». Le livre de Daniel (200 avant J.C) revêt une grande importance qui sera donnée dans le développement de la pensée politique et religieuse [3].

A la différence des conceptions du tao et du dharma, la foi d’Israël inventa l’Histoire « comme une réalité spécifique, anthropologique et dynamique ». La vision de Daniel, c’est la vision des opprimés qui aspirent à un tournant de l’Histoire. Les Pères de l’Eglise y virent une mystérieuse préfiguration de Jésus. Ce courant apocalyptique (de refus des forces dominantes) réapparut sous une forme areligieuse avec le marxisme, fondée sur une théorie de l’évolution appliquée à l’histoire.

- Vision cosmique et historique, le Nouveau Testament ne s’inscrit pourtant pas dans le « pathos de la révolution, bien plus il s’y oppose », il s’inscrit dans « une belle tradition biblique »  (Jérémie exhortait les Hébreux à se comporter loyalement face à l’oppression de Babylone).  C’est pourquoi « Un messianisme eschatologico-révolutionnaire enthousiaste est absolument étranger au Nouveau Testament ».Toutefois comme les devoirs de l’Etat consistent à protéger les conditions de la paix intérieure et extérieure, il importe que soient respectés et garantis les droits essentiels de l’homme et de la communauté. Autrement dit, « si l’Histoire peut s’interpréter comme « le règne de la raison », la politique n’instaure pas le royaume de Dieu ; mais elle doit sûrement se préoccuper d’assurer un règne de l’homme qui soit juste ».

La vision du politique du catholicisme peut ainsi s’interpréter comme « une synthèse des visions cosmique et historique », considérant positivement l’idée stoïcienne de la loi morale naturelle de la philosophie grecque, tout comme la dynamique du bien et du mal, visible dans le Livre de Daniel, et présente dans l’espérance messianique.

On peut en tirer les conséquences suivantes :

1- La politique est le lieu de la raison, elle n’est pas le lieu d’une raison technique, mais d’une raison morale puisque la fin de l’Etat, de la politique, est morale.

2- Après l’écroulement des grandes idéologies, le progrès, la science et la liberté peuvent devenir des outils de servitude et de mensonge, s’ils ne sont pas ordonnés au service de la justice et des hommes.

 

Droits et obligations de l’homme

Assurer la justice est l’œuvre du droit, mais celui-ci connut plusieurs influences. Depuis le droit naturel jusqu’au droit contemporain, plusieurs ruptures ont été observées.

La première repose sur l’idée du « ius gentium », ou droit des gens, développée par Francisco de Vitoria qui désignait le droit qui se trouve en amont de la structure chrétienne du droit, et devait régler une vie commune de tous les peuples, païens ou chrétiens.

La seconde s’exprime dans la division de la foi à l’intérieur de la chrétienté.

Ainsi, et notamment avec la théorie de l’évolution, le concept de nature sur lequel se fonde le droit naturel, a perdu toute valeur. Il s’en suit que de nos jours, l’ultime élément restant du droit naturel, ce sont les droits de l’homme. Mais ceux-ci sont incomplets : peut-être ainsi faudrait-il ajouter à cette doctrine des droits de l’homme, un enseignement sur les obligations de l’homme et ses limites.

 

Foi et raison

S’il ne peut y avoir de paix dans le monde sans la paix des religions, la paix est impossible dans le monde lui-même sans la paix entre la foi et la raison. Il existe, certes, des pathologies de la religion, mais il existe aussi des pathologies de la raison : Dieu peut ainsi être instrumentalisé par l’orgueil humain : « Dieu, ou la divinité, peut devenir une façon de rendre absolu le pouvoir ou les intérêts personnels. Une image de Dieu tellement partielle qu’on en vient à identifier sa propre communauté ou ses propres intérêts à l’absolu de Dieu » Le bien est alors tout ce qui est utile au pouvoir personnel. Vanité des vanités, tout est vanité et poursuite du vent.

Une autre pathologie contemporaine de la raison est mortelle. C’est celle de la raison totalement détachée de Dieu. Ainsi, « les idéologies totalitaires, défaites de Dieu, ont prétendu construire l’homme nouveau, le monde nouveau ».

 « De plus, lorsque la raison met la main sur les racines de la vie pour les recherches sur le code génétique, elle tend toujours davantage à considérer l’homme non point comme un don du créateur (ou de la nature), mais à en faire un simple produit. L’homme est « produit », et ce que l’on peut produire, on peut le supprimer, la dignité humaine disparaît ». Il convient donc que la foi et la raison se purifient et s’accroissent mutuellement afin de ne pas sombrer. « Aussi, je parlerai volontiers de la nécessaire interdépendance de la raison  et de la foi, de la raison et de la religion, appelés à se purifier mutuellement, à se guérir mutuellement. »

On sait aussi que l’évolution spirituelle de l’Occident tend également vers « de ruineuses pathologies de la raison. ». Cette évolution  n’est pas inéluctable si la raison s’accorde à la foi. «  Sans aucun doute, les deux partner principaux de cette interdépendance culturelle de la foi et de la raison sont la foi chrétienne et la rationalité laïque occidentale. Cela, nous devons le dire sans faux eurocentrisme. » 

 

Une raison complète : ratio et intellectus

Mais la raison ne peut être réduite à une simple perfectibilité des techniques, à une simple promotion des productions. « Hier, les Anciens distinguaient encore la « ratio de l’intellectus », la raison qui se consacre à ce qui est empirique, concret, et la raison qui s’attache à pénétrer dans les couches les plus profondes de l’être. Aujourd’hui, nous n’avons plus que la « ratio » au sens limité. La morale et la religion sont ainsi reléguées au monde subjectif qui échappe à la raison commune. Il n’y a plus de critère « objectif » commun de la morale, la religion est devenue un ornement subjectif. » Ainsi le bien est simplement devenu «  ce qui est mieux que ». Il n’y a donc plus à proprement parler de mal.

« C’est un devoir des chrétiens de faire que la notion de Dieu ne reste pas en dehors des discussions sur l’être humain », car Dieu est  « fondement et garantie du bien, amour logos, sens raison, parole,.» Il faut restaurer une raison pleine qui ne soit plus amputée de l’intellectus, car c’est cette raison transcendante qui fut à l’origine de l’Europe d’hier et qui doit être à celle de l’Europe d’aujourd’hui. Cette raison transcendante est la seule garantie de préserver notre humanité.

Pour illustre cette pensée, J. Ratzinger souligne que c’est parce que Jésus nous a promis l’Esprit Saint, (Jn 16,13) qu’il appela à plusieurs reprises le « Paraclet », que la compassion inspira aux hommes le devoir de solidarité et d’aide dans l’Europe qui naissait. En effet, en latin, le mot de « paraclet » est traduit consolator. Le consolator, est celui qui se tient auprès de nous lorsque nous nous sentons seuls (…). « C’est de cette définition de l’Esprit consolateur que découle, au Moyen-Age, le devoir, pour les hommes, de pénétrer dans la souffrance de quiconque souffre. Les premiers hospices et hôpitaux furent d’abord dédiés à l’Esprit Saint, ainsi les hommes se chargeaient-ils de la mission de poursuivre l’œuvre de l’Esprit » C’est cela aussi l’Europe.

 

Bâtir une Europe enracinée dans ses valeurs chrétiennes pour servir l’humanité.

Enfin, comme il fut souligné ici, le politique a sans nul doute pour origine le droit, et pour essence la moralisation du pouvoir. Il repose sur une donnée éthique fondamentale. Mais d’où viennent ces critères moraux ? Il est évident « que (ce sont) les dix commandements (qui) constituent le point de référence fondamentale pour la justice, valable à toutes les époques (…).  Comme il fut brièvement démontré dans cet exposé, « le rôle historique de la foi chrétienne dans le retour de l’Europe à la vie est incontestable. C’est le grand mérite du christianisme, non seulement d’avoir donné naissance à l’Europe après le déclin de l’Empire gréco-romain et après la période des invasions barbares. » Mais nous ne pouvons occulter le fait que « la renaissance de l’Europe, après la seconde guerre mondiale, s’enracine également dans le christianisme, et donc dans la responsabilité de l’homme devant Dieu : nous en avons bien conscience, là réside le fondement ultime de l’Etat de droit, ainsi que le stipule la Constitution allemande, établie après la chute du nazisme. »

Il est donc vain de se plier aux diktats de la ratio, au mythe du progrès indépendant de toute humanité, « Quiconque, aujourd’hui, veut construire l’Europe comme bastion du droit et de la justice, susceptible de valoir pour tous les hommes de toutes les cultures, ne peut se réclamer d’une raison abstraite, qui ignore Dieu et n’appartient à aucune culture précise, mais qui prétend mesurer toutes les cultures à l’aune de son propre jugement ».(…) « La terre peut devenir lumineuse, et le monde peut être humain à une seule condition : laisser Dieu entrer dans notre monde ».

 

Janpier Dutrieux

 

 

janpier.dutrieux@worldonline.fr

  

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[1] - L’Europe, ses fondements, aujourd’hui et demain. Cardinal Joseph Ratzinger, éditions saint-augustin, mai 2005.

[2] - « Grâce à Dieu, dans notre société actuelle, on punit celui qui déshonore la foi d’Israël, son image de Dieu, ses grandes figures. On punit également qui offense le Coran et les convictions profondes de l’Islam. En revanche, lorsqu’il s’agit du Christ et de ce qui, pour les Chrétiens, est sacré, une totale liberté d’opinion apparaît alors comme le bien suprême ; y mettre une limite serait considéré comme une menace ou même comme l’abolition de la tolérance et de la liberté en général ».

[3] - Au chapitre 7 de Daniel, les royaumes se succèdent sous la forme de quatre bêtes énormes sur lesquelles Dieu exerce son jugement. « Ces bêtes énormes étaient sorties de la mer, symbole de la menace de mort contre la vie ». Mais après le jugement vient du ciel un être semblable à un homme à qui furent donnés tous les peuples pour un règne éternel. »